Tourmentations.

*Mon petit nom c'est* **Elvire Merchent** Messages : 26

Il était environ 18 heures, et Elvire ne se sentait pas d’humeur à manger, ou même à voir quiconque. Trop de choses se bousculaient dans sa tête. Alors, elle avait décidé de monter sur le toit, afin de prendre un bol d’air frais et d’admirer la vue. Une fois arrivée en haut, elle s’étonna de la grandeur du toit. Elle tourna lentement sur elle-même et vit une serre. « Ah c’est donc là… Je me suis toujours demandé d’où venaient toutes ces plantes… », pensa-t-elle. Puis elle fut intriguée par une sorte de halo bleu qui émanait à l’autre bout du toit. Elle avança en direction de cette étrange lumière et découvrit un énorme globe fait dans une matière étrange… Ce globe lumineux était transparent et semblait animé. Elvire n’avait jamais entendu parler d’une telle chose dans l’université et s’inquiéta un peu. Puis un parchemin tomba de… heu… du ciel et atterrit à ses pieds elle le ramassa et le déplia soigneusement. Il expliquai le mode d’emploi de la Sphère. Cette énorme boule faite en morve de pégase (Eurk Mad

) s’éclairai en bleu, en vert, en orangé ou en violet selon le don de la personne qui approchai. On pouvait s’exercer à toutes sortes de choses dedans afin de se perfectionner. Mais on pouvait aussi simplement s’y isoler. Elvire referma le parchemin et déclara :

-« He bien, c’est parfait ! »

Le parchemin disparu comme par magie… Enfin, PAR magie, mais on ne sait pas trop comment, vous voyez.
Elle passa le bras dans la sphère et après s’être persuadée qu’il ne lui arriverait rien, elle ferma les yeux, respira un coup et plongea. Etonnamment, elle n’avait rien sur ses vêtements. Le sol ondulait sous ses pieds et cela la fit sourire. Mais elle n’en oubliait pas moins ses problèmes. Elle s’assit et mis la tête dans les mains.

〜Flash-back〜
-Papa ! Je t’en supplie ! Laisse-la !
- Mais txgueule toi, j’t’ai pas sonné ! Tu veux la même chose ?
Elvire courut dans sa chambre, tandis que son père, un barre en fer à la main, s’acharnai sur sa maman. Cette dernière était adossé au mur et un filet de sang suintait de sa bouche. Elle gémit quand son mari menaça sa fille et de chaudes larmes coulaient sur ses joues.
Elvire ferma les yeux, et des milliers de voix résonnèrent « Abandonne-la ! Abandonne-la ! Tu auras la conscience légère, tu en es sure ? ». Elvire se mit à pleurer et secoua violement la tête. Elle tenta un regard à travers l’entrouverture de la porte et vit son père, qui se releva et donna un coup de pied à sa mère. Il brandit la barre au-dessus de sa tête, en insultant sa mère. Soudain, Elvire poussa la porte et hurla. Son père se retourna vers elle et s’approcha, avec un air menaçant.
« Elvire, viens là, viens voir Papa, viens tater mon poing ! »
Elle recula d’un pas. Il leva le poing vers elle, prêt à la frapper. Elle incanta soudainement une formule qu’elle ne connaissait pas et un large filet d’eau poussa son père, qui s’éclata sur le mur en face et s’écroula. Elvire s’approcha de lui, il respirai encore. Alors elle s’agenouilla près de sa mère et prit son poignet pour prendre son pouls. Rien. Elvire hurla et prit sa mère dans les bras. Elle se balançai lentement, et ferma les yeux de sa mère. Cette étreinte dura une heure, ou peut-être deux. Mais cela ne sembla n’être qu’une minute pour la petite fille. Elle se décida finalement à appeler la police, lorsqu’elle perçu un mouvement de son père. D’abord, elle mit ses affaires et de l’argent dans un grand sac. Puis elle enfila ses chaussures, décrocha le téléphone et composa le 17. Elle supplia la police de venir, ouvrit la porte et s’enfuit. Pour toujours.

〜Retour au présent〜
-Hé ! Oh ! Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu hurlais comme ça ?
Une main se posa sur l’épaule d’Elvire qui revint immédiatement à la normalité. Elle releva la tête et ouvrit les yeux…

Tir traînait aux alentours de l'Université. Il boitait toujours et son bras était encore dans le plâtre, mais son corps semblait se régénérer bien plus vite grâce à l'étincelle de magie qu'il s'était découvert. Il pensait toujours à l'ennemi qu'il avait rencontré dans la forêt. D'un moment à l'autre, ils pourraient revenir, mais il n'avait encore rien trouvé qui puisse le permettre de les combattre, et serra son poing à la fois d'angoisse et d'impuissance. Il devait tout de même y avoir quelque chose.

Il entendit alors un cri qui déchira la nuit. Son coeur faillit manquer un battement, les aliens étaient-ils déjà revenus? Avaient-ils déjà attaqué l'Université? Il lui fallut quelques précieuses secondes pour se calmer et se rappeler que son frère avait placé des scanners orbitaux autour de cette planète. Bien évidemment, ils n'allaient pas rester longtemps : il y avait une petite chance qu'ils attirent l'ennemi, mais c'était un prix que Tir était prêt à payer pour savoir quand ils viendraient et ne pas avoir à être tout le temps prêt à réagir dans la seconde. Et puis, avec sa jambe, il a plutôt intérêt à ne pas avoir à se presser. Sentant qu'il s'éloignait de plus en plus de la source du cri, il reprit ses esprits et il ne lui fallut qu'une seconde ou deux pour la localiser. Mais que pouvait faire crier quelqu'un aussi longtemps? Malgré la présence des scanners, il ne se sentait pas rassuré et enclencha son jetpack, qui était aussi son sac à dos et s'envola pour le toit. Une fois là haut, il vit la source de cris, et poussa un inaudible soupir de soulagement, ce n'était pas les aliens. Il était quand même inquiet, on ne hurlait pas comme ça pour rien, et il cria à son tour pour couvrir les hurlements.

- Hé ! Oh ! Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu hurlais comme ça ?

Il se rendit compte alors que les hurlements avaient cessé depuis quelque temps déjà et qu'ils ne résonnaient plus que dans sa tête. Inquiété par son manque de réactivité, il posa une main ferme sur l'épaule de la jeune fille. Lorsqu'elle releva la tête et ouvrit les yeux, il y vit un désespoir qui le toucha profondément. Il continua alors en adoucissant ça voix

- Ca va ? Tu es blessée ?

Dit-il bien qu'il sache que ce ne soit pas le cas, du moins pas physiquement, mais il ne savait pas quoi dire d'autre, et voulait la réconforter du mieux qu'il pouvait.

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Elvire découvrit un jeune homme, nettement plus grand qu'elle mais peut-être plus jeune. Il était blessé, et semblait terriblement nerveux. Elle n'osa pas répondre et le fixa quelques secondes, complètement paralysée par la timidité. Ça, c'était un problème à régler, et rapidement. Elle soupira et dit:

-Hum... Non... je ne suis pas blessée... Enfin, je... je repensai à quelque chose d'assez douloureux. Mais vous... toi... Enfin, ça va ? Tu as l'air nerveux...

C'était ce que la plupart des gens lui disaient, alors elle faillit sourire, mais la pensée de son père l'en empêcha. Puis elle se releva. De l’extérieur, la sphère paraissait petite mais à l’intérieur, ils auraient pu être une bonne vingtaine sans être serrés. Le garçon faisait bien une tête de plus que lui et il avait les cheveux blancs. Elle se demanda si c'était fait exprès ou s'il avait le même problème qu'elle. Elvire lui tendit alors la main, pour la lui serrer. Après quelques secondes la main tendue sans qu'il ne réagisse, elle s'empêcha de rire en remarquant qu'elle tendait la mauvaise main et qu'avec son plâtre il ne pouvait pas la serrer.

- Et... Euh... Moi c'est Elvire. Tu es élève... Enfin, tu... tu pratiques la magie?

Elle était intimidée mais s'étonna de déjà se présenter. Elle avait peut-être déjà fait un pas vers la fin de sa timidité. Elvire se dit que si elle parlait avec ce garçon, elle pourrait peut-être se trouver des amis et s'intégrer car elle était pour l'instant seule. Mais il semblait plus préoccupé à scruter le ciel (d'ailleurs la jeune fille trouvait ça un peu bizarre) qu'à parler avec une inconnue. Soudain, une sonnerie retentit. Un bruit strident et très intense. Elle plaqua ses mains sur les oreilles et regarda le jeune homme d'un air interrogateur, étant donné que le bruit semblait venir de lui.

[ Haaan la réponse merdeuuuse... Pas d'inspiration...]

La jeune fille le fixa, comme paralysée, avant de répondre, apparemment mal à l'aise et se rendit compte qu'à cause de sa nervosité, qu'elle fit remarquer, il serrait son épaule en peu trop fort, et la retira doucement, pour ne pas donner l'impression qu'il était répugné par elle ; certaines personnes pouvaient prendre cet acte d'une manière pareille.

Elle repensait donc à quelque chose de douleuroux, Tir ne s'attendait pas à ce qu'elle lui donne un quelconque détail sur la provenance de ses cris, vu sa timidité plus qu'apparente. Il se sentit alors coupable, lui n'avait pas vraiment de souvenirs douloureux ou traumatisant, il avait certes vécu des expériences intenses et parfois douloureuses, mais ça n'avait jamais duré très longtemps, et, bien qu'il en ait vu plus d'un mourir au combat, ses proches avaient toujours tendance à survivre malgré tout. Il respecta son, disons courage, et décida de ne pas lui en demander plus.

- Ah... Ces temps-ci je suis toujours nerveux, mais sinon ça va.

Elle ne souriait toujours pas, quel qu'il soit, son souvenir ne devait vraiment pas être agréable, et devait être profondément ancré dans sa tête. Elle tendit alors sa main pour serrer la sienne, mais il agita légèrement son plâtre, il ne pouvait guère serrer sa main avec sa main droite. Elle se présenta, et Tir devait s'avouer qu'il aimait bien son prénom : Elvire.

- Oui je suis élève, Tir Holograph, originaire de la Nation de l'Energie, ne t'inquiète pas si tu ne connais pas, c'est un peu comme un autre univers et... disons que je ne pratique pas encore la magie, je viens juste de me rendre compte que que j'en avais.

Se rendant compte qu'il "racontait un peu sa vie là", il s'arrêta et laissa ses peurs revenir à la surface, il regarda dans le ciel, malgré les scanners, il n'était pas rassuré et regarda le ciel nerveusement, oubliant Elvire pendant un moment, ce qu'il ne trouva pas très poli par la suite. Il manqua alors un battement, cette fois il l'était persuadé, quand il entendit la sirène du scanner. Paralysé, il laissa la sirène sonner quelques temps avant de réagir.

- Oh non...

Il sortit la source source du bruit, un petit écran, un peu comme une tablette, où clignotait un grand point d'exclamation. Tir tapa l'écran et le bruit s'effaça, remplaçant le point d'exclamation par un écran radar. un nombre incroyable de points s'y trouvaient, mais Tir semblait ne pas vraiement se soucier de leur nombre. Lorsqu'il vit Elvire regarder l'écran avec perplexité, il tenta d'expliquer rapidement la situation.

- Les points sont des aliens, mais ne t'inquiète pas, ils brouillent le signal, je doute qu'ils soient si nombreux. Je ne sais pas à quelle vitesse ils vont, alors je ne sais pas quand ils seront là, mais je propose qu'on se prépare.

Il sortit une fusée éclairante et la lança dans les airs, il ne pourrait pas s'occuper seul des aliens.

[Réponse merdeuse mon oeil ! J'ai déjà fait bien pire. Et puis en plus t'as réagi au quart de tour]

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Il s'appelait donc Tir. Plutôt original comme prénom. Mais ce n'était pas tellement le moment d'y réfléchir étant donné qu'ils allaient se faire tuer par des aliens. Dire qu'Elvire se moquait des gars qui se faisaient tuer dans les films de science-fiction... Nation de l'Energie? Ce mot revint soudain à l'esprit d'Elvire. Sa mère lui en parlait quand elle était petite, mais elle le faisait passer comme des histoires qu'on invente pour les petits. Hé bien... Elvire était perdue dans ses pensées un peu futiles lorsque le garçon lança une fusée. Elle sursauta.

- Ça... ça ne risque pas de les attirer?

Puis elle se dit que s'il faisait ça, il savait ce qu'il faisait. En plus, Tir semblait connaitre les aliens vu tout son équipement. Elvire arma ses mains d'un fluide bleutée, prête à dégainer un jet d'eau glacée sur les envahisseurs. Elle leva la tête, et scruta le ciel, inquiète. D'habitude... Enfin, dans les films, c'était toujours la nuit qu'on les voyait. Elle remarqua alors que le fluide bleuté avait disparu de ses mains. Elle divaguait… Il fallait qu’elle se concentre un peu plus. Soudain, sans qu’Elvire n’ait le temps de comprendre, il y eut un choc terrible, et trois aliens se retrouvèrent face à elle. Elle était très étonnée de découvrir qu’ils n’étaient pas verts, avec de gros yeux, un nombre incalculable de bras et plusieurs yeux. En fait, ils étaient à peu près comme des humains, mais vêtus très étrangement… Ils commencèrent à murmurer bizarrement, et on aurait dit qu’ils parlaient en rythme. Un peu effrayée, Elvire augmenta la puissance de sa magie et recula d’un pas tandis qu’un alien s’approchai d’elle. Elle regarda Tir et lui dit :

-Ils… Ils nous comprennent ? Je dois tap…

Elle ne termina pas sa phrase que l’alien se jeta sur elle. Elle projeta un jet d’eau, pas très puissant, mais qui suffit à repousser l’alien de quelques mètres. Elle se relava, décoiffée et toute rouge et hurla :

- Je tape où ? Je fais quoi là ? Je fais quooiiiiiiii ???

L’alien s’était relevé et revenais à la charge, cette fois armé d’une sorte de pistolet ultra-perfectionné. Elle le désarma d’un petit jet et ramassa le pistolet en invoquant une sorte de « main d’eau ». Elle le prit dans les mains, et tira à deux centimètres de sa figure, sans faire exprès. Elle resta figée deux secondes, choquée, et l’alien se jeta sur elle. Elle secoua l’arme tant qu’elle put, appuya n’importe où tandis que l’alien la griffait au visage avec des couteaux. Soudain, un immense laser fit littéralement décoller la tête de l’alien qui atterrit quelques mètres plus loin tandis que le corps vacilla quelques instants, s’écroula et déversa une sorte de liquide gluant et bleuté sur le sol. Elle jeta un coup d’œil vers Tir qui tentait de se démêler des deux autres créatures. Elle jeta quelques pics de glace vers eux, mais ne savait pas tellement si ils les avaient atteint puisqu’un autre choc la bouscula et que deux autres aliens arrivèrent.

- Tir ? Tir ? Tiiir ?

Tir avait du mal à croire qu'ils étaient déjà arrivés. Le scanner orbital pouvait pourtant détecter les ennemis avant même qu'ils rentrent dans le système ( l'étoile et les planètes qui l'accompagnent ) ; ils devaient avoir des modules d'hyperespace très efficaces. Ils avaient même rejoints la surface de la planète à une vitesse incroyable, et, avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, deux aliens se jetèrent sur lui, il se débattit un moment, mais ils parvinrent à le saisir plus fermement et l'un d'entre eux sortit sa lance pour l'achever, et il entendit comme un murmure les cris d'Elvire. Mais Tir n'était pas aussi démuni qu'il le laissait paraître, il plongea la main dans une de ses poches, et brandit quelque chose devant lui, qui ressemblait à une sorte de mine de proximité et il appuya sur le bouton central.

Les aliens furent projetés contre les murs de la sphère par une force phénoménale. Ils s'étalèrent sur le sol et, pendant un moment, Tir, qui avait lui aussi pris une partie de la décharge, crut qu'ils ne se relèveraient pas. Oubliant les cris d'Elvire et se concentrant sur le combat, Tir se remit sur ses pieds et vit qu'une bonne partie des aliens attendaient à l'écart, et il se rendit compte que les aliens avaient eu du mal à le maintenir car ils n'avaient aucune synchronisation. Ceux-ci étaient manifestement moins entraînés que ceux de la dernière fois. Se rendant compte qu'Elvire était aux prises avec deux autres aliens, il mit son oeil d'argent en route et découvrit une menace bien plus grande. L'un des aliens restés en retrait tenait un canon laser d'une taille impressionante, et il s'apprêtait à tirer sur Elvire. Il fonça à toute vitesse sur lui, mais le laser était déjà presque prêt, et Tir crut qu'il n'arriverait pas à temps. Au moment même où il arriva devant lui, le laser se déclencha et le rayon commença à se former en direction d'Elvire, tandis que Tir le frôlait d'à peine un centimètre, on pouvait deviner que sa pupille d'argent l'avait grandement aidé à se placer pour esquiver l'attaque. Dans le dixième de seconde qui suivit, il tapa aussi fort qu'il put sur le canon qui tenait à peine dans les mains de l'alien, qui dévia et élimina l'un des aliens qui s'acharnait sur Elvire, la frôlant si près qu'elle dût sentir la chaleur du laser sur son visage.

Sachant qu'Elvire pourrait se débrouiller avec un aliens, il s'attaqua à ceux qui fonçait dans sa direction, et, à leur surprise, il fit de même. Mais au moment où ils allaient se rentrer dedans, Tir fit un pas de côté, au milieu d'un sprint, ce qu'un humain normal ne devrait pas pouvoir faire, mais il avait suivi un entraînement spécial et il tapa sur le dôté de l'un, ce qui fit dévier sa course suffisamment pour que l'autre l'embroche de sa lance. Mais Tir ne s'arrêta pas là, et se servit de son élan pour lancer son bras invalide, droit comme un I à cause du plâtre, vers l'alien stupéfait qui tenait son congénère au bout de sa lance. Le plâtre de Tir vola en morceaux et révéla des griffes puissantes qui créèrent des entailles profondes dans le casque du soldat. En effet sous le plâtre, il y avait en quelque sorte un autre plâtre, mais fait d'un matériau bien plus puissant et équipé d'un canon plasma au bout et de griffes tout autour. Attrapant la tête de l'alien là où il l'avait entaillé de sa main gauche ( son bras invalide était le droit), et du plasma se créa au tour, faisant fondre le casque jusqu'à ce que sa tête soit visible, et sa main plongea alors dans le casque, et ressortit lorsqu'il n'eut plus rien à l'intérieur. sa main était alors tâché d'un sang étrange, dont les globules rouges (et certains verts) étaient visibles à l'oeil nu dans leur "plasma sanguin", qui était lui de couleur noire. il se rendit aussi compte que le sien coulait de plusieurs entailles superficielles sur son bras valide et vers son ventre, l'alien avait eu le temps de le blesser et la force de traverser son armure, qui, étant faite pour lui permettre de faire des mouvements complexes, n'était pas aussi résistante que celles des aliens.

- Ils nous sous-estiment.

Il se tourna pour voir où en était Elvire, espérant qu'elle ne vomisse pas à la vue du sang, Tir lui même ne se sentait pas à l'aise à la vue de ce sang, mais il avait vu pire et savait qu'il ne vomirait pas pour ce qu'il estimait être "si peu".

[Bon j'ai un peu pris mon temps, mais au moins je suis content de ma réponse =D]

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Elvire se débattait tant qu'elle le pouvait avec un alien, ne sachant même pas comment dire, qui débutait en magie pouvait s'en sortir, surtout avec DEUX aliens. De plus, il ne lui répondait pas. Un des deux nouveaux arrivant vit alors la tête de son congénère qui roulait à ses pieds et à ceux d'Elvire, le corps. Il murmura quelque chose à l'autre, et tous deux foncèrent vers Elvire. Ils la renversèrent et le pistolet vola, puis s'éclata au sol, tout en bas de l'université. L'un d'entre eux sourit... enfin, Elvire ne savait pas réellement ce que ça voulait dire pour eux, mais disons qu'il écarta la bouche vers le haut, révélant de larges dents... Ou plutôt, des lames... Il mordit la jambe d'Elvire, tandis que l'autre pointa une arme très étrange vers elle. Morte de peur, et dégoûtée par le vue de sa jambe, la jeune femme hurla. Puis Tir lui parla:

- Ils nous sous-estiment.

Elle se demanda alors si les extraterrestres n'avaient pas raison. Après tout, elle était faible, et terriblement maladroite. Elle ferma les yeux et se mit à pleurer. Elle resta ainsi quelques secondes, entendant les gémissements et les cris de Tir et de ses assaillants. Elle sentait le souffle de l'alien qui braquait l'arme sur elle, et surtout, elle avit terriblement mal à la jammbe. Une larme coula jusqu'à ses lèvres, et la sensation de l'eau lui rendit espoir. Elle était capable de miracles, elle l'avait déjà prouvé. Alors elle concentra toute sa magie, et peu à peu une sensation étrange l'envahit. Comme si Elvire pouvait sentir les moindres vibrations de l'eau la plus proche: celle du lac. Elle décida de se concentrer dessus, et cette sensation se renforça, de plus en plus. L'eau devenait agitée... Elvire pouvait dès à présent comme voir la scène. D'énormes vagues agitaient l'eau, bien qu'il n'y ai pas de vent du tout. Une première vague, violente, recouvrit deux ou trois bon mètres de plus que d'habitude. Une seconde, encore plus violente, recouvrit les premiers arbres... Elvire se concentra en core plus, et d'un coup, l'eau s'éleva... Le lac était complètement à sec mais une énorme masse d'eau flottait au dessus. Elle criais de douleur, tant cet effort était intense, mais n'entendais plus Tir et les autres, ne sentait plus le souffle de l'alien, ni la morsure du second.

Elle déplaça lentement la masse d'eau, au dessus du petit bois près du lac. Elle l'approcha lentement du haut de l'université, et une fois que la masse fut arrivé au dessus d'elle, elle ouvrit les yeux. Elle vit au-dessus d'elle la masse d'eau, encore plus énorme que dans son esprit. Toute l'eau du lac se trouvait au dessus de l'université. Elle se rendit alors compte qu'elle ne pouvait plus sentir les deux aliens, puisqu'elle flottait dans les airs. Soudain prise de panique, elle lâcha tout. Sans réfléchir à se protéger, sans penser aux dégâts que cela allait causer. Elle lâcha simplement la masse d'eau, et un immense bien être l'envahit, une fraction de seconde, juste avant qu'une énorme trombe d'eau la recouvre, et l'emporte. Toute l'eau écroula une bonne moitié du toit, et emporta les quatre aliens, Tir et la jeune femme jusqu'au sol. Mais Elvire ne ressentait pas le manque d'oxygène. Elle ne sentait pas le manque d'énergie qu'elle venait de dépenser. Ni la douleur des tas d'eau qui venaient de la marteler, non, la seule chose à laquelle elle pensait était aux aliens et à Tir. Elle avait commis un premier meurtre, pour se défendre, et venait certainement de tuer 4 autres aliens et un jeune homme innocent. Elle avait vu la mort et avait jurer que jamais elle ne ferait du mal. C'est ce qu'elle venait de faire, et pas qu'un peu. Soudain, elle se dit que si elle ne pourrait pas tous les sauver, elle pouvait au moins essayer d'en sauver un.

Evidemment, elle choisit Tir, qui n'avait pas chercher à lui faire de mal. Alors elle remonta à la surface. Malgré les vagues qui se déchaînaient, elle connaissait bien l'eau, et savait comment la maîtriser. Elle nagea, tentant d'attraper les choses qu'elle apercevait. Soudain, elle sentit un main. Elvire l'agrippa de toutes ses forces, et parvint à remonter le corps. Il était mort, c'était certain. Elle tenta de voir la figure, et découvrit alors celui d'un alien. Elle soupira, soulagée. Elle continua sa nage désespérée, tentant de retrouver Tir. Peu à peu, le niveau baissait. Cela allait l'aider à chercher, mais cela voulait aussi dire que le temps qui était passé était suffisant à asphyxier Tir. Soudain, elle vit un corps d'alien flotter à la surface, et il paraissait... brûlé? Elvire ne comprenait pas, mais elle tilta lorsqu'une sorte de téléphone portable, mais elle devina que ce n'était pas ça. L'alien avait certainement été électrocuté à cause de tous ces gadgets. Une peur terrible l'envahit: et Tir? Il en avait aussi, non?

Tir s'étonna de la réaction d'Elvire, qui se mit soudain à pleurer, mais un autre alien fonça droit sur lui, et Tir eut l'impression que sa machoire se décrocha lorsque celui-ci lui donna un coup de poing d'une violence incroyable. Lorsque Tir s'étala de tout son long, un autre alien se jeta sur lui et il se rendit compte qu'il avait à son tour sous-estimé ses ennemis, il avait relâché son attention, et cela risquait de signer sa mort. Un rayon plasma partit de son "plâtre", mais l'alien s'écarta de lui et le rayon manqua sa cible, cependant il put se relever grâce à l'ouverture que lui avait fournie son bras invalide. Son oeil artificiel l'aida alors de nouveau à planifier sa prochaine attaque, s'il voulait les battre, il devrait les surprendre de nouveau. Il bondit au dessus de la tête de l'un des aliens, la prit au passage de sa main gauche en faisant un flip, le plasma commença à faire fondre le casque de sa victime, mais avant que sa main plonge dans son crâne, il termina son saut en l'écrasant sur le toit de l'Université de toutes ses forces. Un sourire s'étala alors sur son visage.

Il se tourna vers un autre ennemi, mais quand il entendit un cri de douleur d'Elvire, il ne réfléchit même pas et courut aussi vite que son entraînement le lui permettait vers les aliens qui lui faisaient face, les sprinteurs professionnels seraient jaloux, car grâce à sa combinaison et son entraînement spécial, il atteignait la vitesse d'un bolide en furie. Le choc fut alors terrible. Lorsqu'il arriva sur l'un des aliens, son crâne se fissura audiblement, malgré le bandeau renforcé qu'il portait et l'alien s'envola vers son camarade, et ils furent tous deux écrasés contre le mur, leurs armures se démantelant sur le choc. Malgré la fumée qui s'échappait de son crâne, il revint à la charge.

C'est alors que le monde s'écroula sous ses pieds. Absorbé par son combat, il ne remarqua quetrop tard la masse d'eau incommensurable qui s'écroula sur lui et le fit traverser le toit de l'Université. il sentit alors l'eau s'infiltrer dans le paupière de son oeil artificiel et dut faire une décision douloureuse. Ouvrant ses paupières, il planta ses doigts dedans et arracha son oeil avant qu'il n'ait le temps de griller son cerveau. Il ouvra alors la bouche pour hurler de douleur plus fort qu'il ne l'avait jamais fait, mais l'eau dispersa le son et l'air expulsé par sa bouche. Serrant l'oeil aussi fort qu'il le pouvait pour que l'eau ne la conduise pas ailleurs que dans sa main, qui commençait d'ailleurs à se carboniser, il réalisa qu'il n'avait plus d'air et sortit son masque qui lui permettrait de respirer sous l'eau, mais il heurta quelque chose et manqua sombrer dans l'inconscience, lâchant son dernier espoir d'échapper à cet enfer. Il entendit ses os se craquer un à un à mesure qu'il heurtait des bureaux et des chaises. Proche de la mort, son cerveau se rappela d'une chose qui pourrait lui sauver la vie. il sortit la même chose qu'il avait utilisé contre les aliens lorsqu'ils s'était jetés sur lui. Il pointa l'arme contre lui et appuya sur le bouton, éspérant qu'il ait été suffisamment étanche pour encore marcher. Lorsqu'il sentit l'onde de choc le repousser vers le haut de la la masse d'eau, il crut qu'il était enfin sauvé. Mais, bien qu'il se rapprocha très près de la surface, il n'en sortit pas et sombra cette fois dans l'inconscience pour de bon, se croyant condamné.

[Bon, si ça te dérange pas, tu pourrais sauver Tir? Tu devrais y arriver maintenant qu'il est près de la surface =P]

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Elvire tâtonnait, dans l'eau encore profonde, et ne cessai de se heurter à des débris, ce qui ne rendait pas la recherche de Tir très facile. Elle nageai, mais c'était très difficile et de nombreux coups rougissaient sa peau. Soudain, des bulles s'échappèrent un peu plus loin. Elle fonça, mais une énorme table la repoussa et la fit plonger. Elle tentai de voir autour d'elle, en vain. Puis elle remarqua une onde violente, à quelques mètres d'elle. L'eau avait baissé et elle discernai une forme humaine. Enfin, les aliens avaient aussi cet forme, mais une lueur d'espoir l'anima. Elle nagea, repoussant avec peine les meubles qui encombraient le passage. Après une bonne minute à nager (même si ce n'était pas loin, des tas d'objets la repoussaient, et sa jambe l'handicapai énormément), elle estima être arrivée au bon endroit. Elle plongea ses bras dans l'eau, mais ne discerna rien. Soudain, son pied heurta quelque chose. Un meuble? Ou un corps?
Elle plongea, et attrapa... Un bras! Elle remonta le corps, puis tourna le visage vers elle. C'était Tir! Elle avait retrouvé Tir! Elvire s’agrippa à une chaise, et avança, en tenant la tête du jeune homme hors de l'eau. Il était beaucoup plus lourd qu'elle, ce qui l'handicapai fort. Nageant dans le sens du courant, avec l'eau qui baissait, elle put bientôt allonger Tir sur le dos. Elle vérifia sa respiration. Rien. Puis son pouls. Ouf! Un battement assez régulier. La jeune fille remarqua alors qu'il manquai un oeil à Tir. Beurk! Un alien lui avait surement retirer. Elle essaya d'appuyer sur la poitrine du jeune garçon pour qu'il crache l'eau, mais cela ne semblait pas marcher. Alors, elle eut une idée, une idée folle. Qui était aussi très risquée. Mais cela lui semblait être la seule solution.
Elle avait appris à manipuler les trois états de l'eau, et avait commencé à passer de l'un à l'autre, mais seulement pour des quantités faibles. Elle incanta, et une fumée légère s'échappa du torse de Tir. Elvire voulait faire s'évaporer l'eau. Après de longues secondes, qui lui semblèrent une éternité, plus aucune fumée ne s'échappai du corps. Il ne bougeait pas. C'était perdu, elle en était persuadée, et de plus, il ne respirai pas depuis certainement la vague. Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est que le masque de Tir n'avait été ôté que depuis peu. Elle se mit à pleurer, et regarda le corps. Écorché, brisé,brûlé et saignant. Elle tenta d'appliquer ses quelques cours de soin pour réparer sa peau, au moins rendre hommage à sa mort... Les plaies se refermaient, lentement, mais surement. Soudain, elle entendit un bruit. Un râle. Ou plutôt... Un souffle! Elle regarda le visage borgne de Tir, et ce dernier ouvrit la bouche. Il était vivant! Vivant!!! Puis il cligna les yeux et se tourna, avec grande peine. Un objet roula de sa main. Elvire le rattrapa et remarqua avec dégoût que c'était un oeil, avec un iris argenté. Elle bafouilla, pleine de sanglots:

-C'est... C'est le tien?

Il se releva, s'assis, et la jeune fille fondit en larmes. Elle se précipita sur lui et l'étreignit. Il murmura qu'elle lui faisait mal, et le lâcha rapidement, très embarrassée.

-J'ai fait ce... ce que je pouvais pour te soigner, mais... mais... je suis nu... nulle en... en soins...
Sanglota-t-elle.

Elle remonta sa jambe vers elle et passa de l'eau dessus, car cela la brûlai atrocement. Puis elle regarda Tir, attendant sa réponse.

[Ouais, bon, c'est cul-cul, je sais. ToT]

A demi-inconscient, Tir suffoquait sous les flots. Il voulait crier, mais son instinct de survie le lui empêchait, sachant qu'évacuer le peu d'air de son corps le tuerait sûrement. Ce serait donc alors comme ça qu'il mourrait? Noyé dans une masse énorme d'eau qui lui était tombée dessus sans qu'il sache d'où elle venait? Il se mit alors à se demander ce qu'il se passerait après la mort, perdrait-il simplement conscience pour l'éternité ou se retrouverait-il, dans une sorte de royaume des morts? Son frère sera-t-il mit au courant de sa mort? Tant de questions, alors même qu'il allait être témoin de son dernier battement de coeur. C'était si facile pour un humain de mourrir, et Tir avait toujours tout fait pour ne pas mourrir si facilement. Il avait apparemment échoué.

Alors que l'espoir semblait perdu pour Tir, il sentit une pression sur son bras, et on le tira hors de l'eau, mais malgré la présence d'air autour de lui, il ne parvenait toujours pas à respirer. On pressa son ventre pour le forcer, mais malgré cela, Tir n'était toujours pas capable d'inspirer ou d'expirer. Il revint alors à ses questions, abandonnant l'espoir de nouveau. Il espérait que les aliens ne reviennent pas, mais malgré sa disparition, il savait au plus profond de lui qu'ils reviendraient, et se sentit coupable. Cette fois, il ne sera pas là pour sauver le monde qu'il avait tant chéri. Des larmes se mirent à couler de son oeil restant, mais il était tellement couvert d'eau qu'elles passeraient probablement inaperçues. Il se demanda s'il aurait pu vaincre les aliens. Avant de pouvoir choisir une réponse à cette question, il sentit sa trachée se libérer, l'eau qui s'y trouvait avait "flotté" hors de sa gorge.

Il prit une inspiration salvatrice. Il était vivant. Il relâcha alors la pression et son oeil artificiel glissa de sa main. On pouvait encore y voir les débuts de fils arrachés, et Elvire lui demanda si c'était le sien, mais il ne put répondre, tellement il était sous le choc. Lorsqu'il ouvrit les yeux, réaliser qu'il n'en vait qu'un le metta vraiment mal à l'aise, mais ce n'était pas la première fois et il se remit vite d'avoir un trou à la place de l'oeil. Lorsqu'il se releva, il vit Elvire fondre en larmes et se précipiter sur lui pour l'étreindre et son coeur s'emballa, c'était la première fois qu'une fille le serrait dans ses bras, il fit un léger mouvement de recul, stupéfait, et alors la douleur revint, et lui coupa le souffle.

- Tu... me fais mal.

Elle s'écarta rapidement de lui et son coeur lui fit mal tandis que la douleur de son corps d'allégeait, il ne se rappelait guère de la dernière fois où on l'avait réconforté comme ça.

- J'ai fait ce... ce que je pouvais pour te soigner, mais... mais... je suis nu... nulle en... en soins...

Elle venait quand même de lui sauver la vie, alors qu'il était aux portes de la mort.

- Ne t'inquiète pas, tu as fait suffisamment fait aujourd'hui.

Il décrocha son sac à dos, qui était heureusement étanche à tel point que pas une seule goutte d'eau ne s'y était infiltré, et y sortit sa trousse de soin. Sachant que la magie pouvait désorienter les nano-bots, il sortit le rouleau de bandages imprégnés de pommade qui faisait effet une fois le bandeau placé sur la peau, en arracha une bonne partie, et fit signe à Elvire de lui montrer sa jambe, parler amplifiait toujours sa douleur. Il plaça le bandage là où elle avait passé de l'eau. Il s'attaqua alors à ses propres blessures.

*Mon petit nom c'est* **Elvire Merchent** Messages : 26

Tir appliqua un bandage sur la jambe d'Elvire, et cela la brûla au début, puis atténua petit à petit la douleur. Elle se rendit alors compte qu'elle tenait toujours un oeil dans la main, et dans un mouvement de dégoût le lâcha. Elle le rattrapa alors qu'il roulait au sol, car le perdre n'était peut-être pas la meilleure solution pour soigner Tir. Elvire était très gênée, car elle venait de se rendre compte que le jeune homme l'était aussi.

- Je crois qu'ils sont morts... Tous... Ils... Vont revenir?

La jeune fille était très inquiète à ce sujet. Elle ne voulait pas avoir à se battre encore, ou à tuer. Elle se rendait compte, peu à peu, de la puissance de la magie, et de ses ravages. Elle pouvait ôter la vie. Jusqu'à présent, elle avait prit ce don comme une bénédiction, pour l'aider à s'affirmer et à se défendre. La brusque réalité lui arriva comme une gifle, et elle frémit. Les images de sa mère lui revinrent en tête, et elle ne put retenir ses larmes. La mort: sa plus grande peur. Elle regarda en l'air, et vit la partie effondrée de l'université. Elle pria pour que personne ne se trouve dessous à ce moment, mais même si une partie très large s'était effondré, seul le dernier étage était touché. Et au dernier étage, il n'y avait qu'un vieux grenier, et des chambres supplémentaires lui semblait-il. Enfin, cette université cachait bien des mystères. Tir soignait ses blessures, avec un peu de mal vu qu'il était un peu cassé de partout. Elvire reprit une grande inspiration et soigna l'une des chevilles de Tir, qui était toute tordue et violette. Elle enleva sa chaussure, et le regarda en souriant.

-Ca va faire un peu mal, mais bon...

Elle incanta et la cheville se tordit dans un sens puis dans l'autre, avec des craquements peu rassurants.. Au bout de trois bonne minutes, le pied reprit sa position normale. Elle transforma un peu d'eau en un bloc de glace, enleva son gilet et enroula la glace dedans, puis la posa sur la cheville.

- Tu vas voir, ça va aller mieux.

Elle regarda en l'air, scrutant le ciel. Un flash lumineux passa et elle sursauta. Ce n'était en fait qu'un avion, mais la crainte des aliens la rendait quelque peu paranoïaque.

[Aucune inspiration, c'est du kaka ]

Encore cette question... Allaient-ils revenir? Comme s'ils allaient s'arrêter là, alors qu'ils avaient perdu quand même pas mal de soldats et d'équipements... Bien que Tir doutait qu'ils soient en manque de militaires, s'ils s'étaient donnés la peine d'en envoyer ici, ils n'allaient pas lâcher l'affaire si facielemnt. C'est simplement une histoire de logique, et que l'on lui pose de nouveau cette question irrita Tir, qui au lieu de répondre en prenant le temps d'expliquer, il lui lança un regard noir qui lui ferait comprendre que c'était loin d'être les derniers qu'on allait voir par là. Tir s'en voulait d'agir de façon aussi antipathique, mais les aliens n'étaient pas à prendre à la légère.

Pendant qu'il pansait ses blessures tant bien que mal, il la vit pleurer, mais il ne le fit pas remarquer, des fois, on avait envie d'être seul quand on pleurait, et pas avec quelqu'un qui te répète sans arrêt "ça va?", t'embarrassant plus que te réconfortant. Bien qu'il ne soit pas exactement sûr que ce soit le cas, Tir ne s'y risqua pas tout de même. De plus, c'était peut-être la première fois qu'elle tuait. Ôter la vie, à moins d'avoir un coeur de pierre, faisait toujours mal, même Tir, qui avait tué des centaines de formes de vie, se sentait mal à chaque fois qu'il tuait. Il s'étonnait même d'avoir lui même pu survivre malgré tout ça. La vie tenait souvent à si peu de choses...

Tir était tellement perdu dans ses pensées qu'il ne se rendit compte qu'au dernier moment qu'elle lui enlevait sa chaussure, et il sursauta légèrement, perplexe. Elle le regarda un moment en souriant et lui dit alors que ça allait faire mal et il comprit tout de suite. se décontractant légèrement (Tir n'était presque jamais vraiment décontracté.), il doutait que ça lui fasse plus mal que ce qu'il venait d'endurer. Il serra les dents lorsque sa magie tordit sa cheville, mais il ne cria pas et la laissa faire.

- Merci...

Une fois qu'elle eut opéré sa magie de soin, elle se mit à scruter le ciel, mais lui se contenta de la regarder elle, se replongeant dans ses pensées. Il s'étonnait de plusieurs choses concernant les aliens. D'abord, ils n'avaient pas envoyés tant de soldats que ça... Les sous-estimaient-ils? Une Université de magie n'était tout de même pas si facile à battre. Mais aussi la vitesse à laquelle ils étaient arrivés sur la planète. A peine le scanner les avait détéctés qu'ils avaient déjà déposé les soldats. Il vit alors Elvire sursauter et cela coupa ses pensées. Il n'était donc plus le seul à être "paranoïaque des aliens". Il s'approcha d'elle et posa une main sur son épaule pour la réconforter. Il espérait que ces aliens ne la traumatiserait pas trop au point qu'elle déteste tous les aliens... Certains étaient bien plus réconfortants que ceux-là, d'ailleurs, techniquement, son frère lui-même était devenu un alien depuis la Grande Tragédie.

- Ne t'inquiète pas, tu n'es pas seule.

Avec ces paroles, il tentait à la fois de se rassurer lui même qu'Elvire, mais il ne savait guère quoi faire d'autre.

- Sinon, tu peux me me rendre mon... euh... oeil? C'est pas si facile de voir lorsqu'on en a qu'un tu vois...

Il ouvrit une main brûlée pour qu'elle lui rende son oeil artificiel. Heureusement, les systèmes élèctroniques de la Nation de l'Energie était très souvent réparable, malgré toute l'eau qui s'est infiltrée dans l'oeil, il pense pouvoir le réparer plus ou moins facilement.

[j'adore le "un peu cassé de partout" ^^ =P. Et si tu te mets à dire que chacun de tes posts est pourri, eh ben où va le monde ! L'important c'est que ça marche, et pour l'instant, ça le fait. (et en plus ils sont pas si merdiques que ça.)]

*Mon petit nom c'est* **Elvire Merchent** Messages : 26

Elvire se détendit un peu lorsque Tit lui rappela qu'elle n'était pas seule. Enfin, elle ne connaissait pas grand monde, mais elle savait que dans cette université, elle ne serai plus jamais livrée à elle même. Elle se remémora ses jours d'errance.

#Flash Back#

Aéroport National. 2h00 du matin.

Elvire cachait sa tête avec son écharpe, laissant seulement sa face apparaître et baissant la tête. Pour tromper la sécurité, la jeune fille avait pris le passeport de sa mère. En se cachant un peu, les vigiles ne remarquaient pas la différence. Pour le billet, cela avait été une autre paire de manches, mais par miracle, elle avait réussit à embarquer. Une petite valise à la main, elle se frayait tant bien que mal un passage parmi la foule. Il faisait nuit, mais plusieurs vols se croisaient et avec son petit mètre 60, Elvire se faisait pas mal bousculer. Elle prit la navette en direction de la station de métro la plus proche, et passa sous les tourniquets, vérifiant que la sécurité ne la regardai pas. Elle ôta son écharpe et se fit une queue de cheval. La rame arrivait dans une dizaine de minutes, elle s'assit donc sur un des strapontins du quai. Elle ouvrit son sac à dos et sortit un livre, un vieux bouquin usé, qui parlait de magie, et plus spécialement de maîtrise de l'eau. Soudain, un homme cagoulé arriva et braqua un couteau vers la jeune fille.

- File ton sac!

Elle cria, et l'homme rapprocha son couteau. Elle lui tendit fébrilement le sac et il le prit violemment. Il fouilla quelques secondes et le retourna, vidant son contenu au sol.

- Il est ton portable? Allez, cherche pas, donne-le ou je te plante!

-Je... j'ai pas de portable!

Il posa la lame du couteau sous sa gorge. L'homme lui dit qu'il aimait pas qu'on lui mente, et proféra des menaces. La jeune fille haïssait se servir en public de ses pouvoirs, mais s'il ne la croyait pas, elle était obligée. Elle glaça la main de son agresseur et se leva. Il la regarda, écarquilla les yeux et prit ses jambes à son cou. Elle reprit son souffle, et s'agenouilla pour ramasser ses affaires. Une main se posa sur son épaule et une jeune fille, accompagnée d'un garçon d'à peu près le même âge proposa son aide. Elvire découvrit qu'eux aussi étaient "clandestins" et qu'ils avaient fuit leur internat. Puis après quelques semaines passées avec eux, elle dut les quitter, et sa solitude recommença.

#Retour au présent.#

Elle sécha ses larmes avec son poignet, et s'allongea dans l'herbe mouillée. Il n'y avait pas de boue, car l'herbe était très épaisse dans les massifs en face du grand bâtiment. Tir lui rappela alors qu'elle tenait toujours son oeil dans la main. Il lui tendit la sienne, noircie, rougie et saignante. Elvire se releva et déposa doucement le globe dans sa main, puis la tint quelques secondes, faisant passer un peu de fluide magique pour réparer les cloques de la brûlure. Le résultat n'était pas exceptionnel, mais peut-être que la douleur serait atténuée un petit peu. Et puis, lui prendre la main la réconfortait. Elle le regarda tourner la tête et bidouiller son oeil, puis se rallongea, avec une petite moue de dégoût.

- Qu'est-ce qu'ils cherchent, ces aliens?

Soudain, elle sauta sur ses deux pieds. Elle chercha quelque chose du regard dans les débris de meubles, de murs et de toutes sortes de choses, plus inondées les une que les autres. Elle fit quelques pas, paniquée.

-Les corps... Où sont-ils? Ils... Ils ont disparu?

Un autre problème se posa alors: où toute l'eau avait-elle fini par aller? La terre avait certainement tout bu. Le lac était donc à sec... Elvire allait avoir des ennuis... De gros ennuis. Elle avait détruit l'université, ou du moins une partie, et mit le lac à sec. Peut-être qu'elle pourrait, avec l'aide de beaucoup d'autres personnes maîtrisant l'eau, elle pourrait le remplir à nouveau. Mais c'était impossible, puisqu'elle ne connaissait personne d'autre. Mais soudain, elle réfléchit: elle se souvint que le lac était en partie artificielle: un enchantement conduisait l'eau du sol jusqu'au lac, permettant de réguler son niveau. Ouf. Elle était soulagée d'un poids, mais la perspective que des aliens soient revenus pour reprendre les corps la terrorisait. Elle continua de chercher, soulevant avec peine des tables brisées, et boitant.
Soudain, la jeune fille aperçu un objet, brillant et légèrement lumineux. C'était une sorte de petit oeuf, avec d'étranges inscriptions dessus. C'était peut-être venu des extraterrestres, Elvire retourna donc auprès de Tir, traînant sa jambe blessée, mais non douloureuse derrière elle.

- Qu'est-ce que c'est?

[Heu, on va dire que les gens ont pas remarqué que ça c'était écroulé, pasque sinon ils seraient déjà là ^^']

Lorsque leurs mains entrèrent en contact, Tir ressentit la douleur qu'éprouvait Elvire, en plus que la sienne. Bien que celle-ci lui coupa le souffle, il ne voulait pas vraiment l'enlever, il pouvait aussi ressentir sa solitude et ses peines, bien qu'il ne pouvait s'expliquer comment. Et il sentit aussi qu'elle réparait les blessures de sa main avec sa magie. Lui ne pouvait pas en faire autant, au moins pour l'instant. Il récupéra son oeil et finit par enlever sa main avant de se retourner pour se rendre compte de l'état de son oeil artificiel. Les fils qui le reliait à son cerveau avait été arrachés sans merci, et il ne pouvait guère espérer les récupérer, il devrait s'en procurer d'autres. La surface de l'oeil était quant à elle en étonnamment bonne état, il n'aurait rien à réparer de ce côté là. Il appuya alors sur le haut de l'oeil et celui-ci s'ouvrit pour révéler les composants. Malgré les brûlures sur les circuits électroniques qui remplaçaient la rétine, ils étaient très résistants et Tir n'avait guère de soucis à se faire de ce côté là. Le cristallin artificiel lui était légèrement entamé, et il lui faudra le réparer aussi de ce côté là. Quant au reste, tout semblait encore en état de fonctionner.

Elvire lui dit alors que les corps avaient disparus. Etrange, mais pas inexplicable. Ils avaient peut-être utilisé un tractor beam pour les remonter en orbite à bord d'un vaisseau. Se demandant s'il était opéré par un autre alien ou s'il était programmé pour réagir de cette manière, il détourna son attention d'Elvire. Ce vaisseau était-il toujours en orbite? Etait-il prêt à envoyer d'autres aliens. Ressortant "l'écran scanner", il vit qu'il ne s'était pas trompé. Inquiété, il sortit son portable (hi-tech bien sûr 8P) et tapa rapidement un message qu'il envoya à son frère, lui demandant d'aller voir ce que faisait ce vaisseau. Il se retourna vers Elvire et vit qu'elle regardait une sorte d'oeuf brillant.

- Qu'est-ce que c'est?

Tir devait avouer que lui non plus ne savait guère de quoi il s'agissait, mais il se sentait comme attiré par la chose, comme si il était en quelque sorte lié à l'oeuf. Il réfréna sa sensation et répondit à sa question d'un haussement d'épaule. Une fois que ce fut fait, il se rapprocha. Il rapprocha alors lentement sa main pour le toucher, mais quand le contact eut lieu, il fut ébloui par une lumière aveuglante qui s'échappa de l'oeuf.

Lorsqu'il se remit, il se rendit compte que l'oeuf n'était plus là, mais qu'un gant d'était alors matérialisé sur sa main valide (il avait enlevé son autre gant afin de soigner ses blessures). Il sentit sa magie réagir au gant, qui était équipé d'une sorte de joyau incrusté sur le dos du gant et des caractères, autour duquel des caractères, apparemment elfiques, étaient inscrits, et Tir devina qu'il devait s'agir du nom de l'arme. A défaut de pouvoir les transcrire, il ouvrit la main et y découvrit une sorte de minuscule boule de lumière au creux de sa paume. Il sentit sa magie réagir de nouveau, c'était une sensation qu'il avait du mal à décrire, comme si soudain il se rendait compte d'un pouvoir enfoui en lui. Sans réellement y penser, il pointa le gant vers Elvire, son oeil restant brillant d'une superbe lueur magique. La sphère de lumière partit en direction de la jambe d'Elvire, et s'étendit sur ses blessures. Avant même qu'elle puisse réagir, ces dernières se soignèrent en un temps record sous les yeux ébahis de Tir.

- Incroyable...

Cependant, au lieu de s'émerveiller comme il aurait voulu le faire, il s'affaissa brutalement. Tir n'était guère habitué à faire appel à sa magie et il l'avait déjà épuisé. Il se leva péniblement et traîna vers Elvire, et sentit quelques gouttes tomber sur ses plaies douleureuses.

- Il ne va pas... tarder... à pleuvoir. Allons... Nous abriter...

Il avait beaucoup de mal à parler, sa première utilisation notable de magie l'avait tellement épuisée qu'il tenait à peine debout, soufflait aussi bruyamment que s'il venait de tout donner dans un sprint et son oeil avait perdu de son éclat magique pour se refermer à demi, témoignant de sa fatigue. Désignant une partie du dernier étage qui avait miraculeusement échappé aux flots, il se mit en route sans attendre Elvire.

[Désolé pour le retard, je profite de mes derniers jours avec mon frère ^^"]

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